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Histoire foutrique #1 - Version Banzaï

La menace du sorcier

Le soleil ardent africain se lève sur le désert brûlant, Mamadou M’bala et son ami Malik N’diaye sont déjà en route. Transpirant sous le poids de leurs lourds sacs de cuir, ils avancent à pas lourds vers l’océan de dunes.

- Nous n’aurions pas dû nous charger autant, gémit Malik.

- Non, c’est le minimum vital pour le long périple que nous entreprenons, lui répondit d’un air exténué Mamadou.

- Je ne pense pas qu’une trousse de toilette soit indispensable pour vaincre le grand sorcier.

- Bien sûr que non, mais les préservatifs à l’intérieur me seront utiles, le sida sévit ici. Maintenant, en route.

Reconnus pour leur courage et leur habileté au combat, les deux acolytes avaient été chargés d’une mission périlleuse par le sirdar de leur village. Ils devaient vaincre le grand sorcier qui terrorisait la population, violait les femmes et pillait les villes. Ils avaient donc quitté leur village près de Tombouctou un matin pour rencontrer leur destin.

Ils firent étape dans un village moderne d’Européens qui leur offrirent l’hospitalité pour la nuit et leur vendirent des armes.

- Avec ça, mon gars, t’as le pouvoir de saigner tout un village. Mais attention, on la surnomme "freinage tardif", si t’appuies trop sur la gâchette, tu peux plus t’arrêter.

Alors que Mamadou ouvrait la bouche pour remercier l’homme, une musique électronique désagréable retentit.

- Bon, excuse-moi, je te laisse, je suis au téléphone.

Et le vendeur d’armes s’éloigna en discutant de l’équipement de missiles de défense sur un Boeing 747

Le lendemain, les deux aventuriers reprirent la route. Ils errèrent longtemps... Très longtemps... Et le miracle s’accomplit. Ils étaient devant le temple du grand sorcier. Courageusement, ils s’élancèrent dans l’obscurité traîtresse. La réaction du grand sorcier ne se fit pas attendre. Des torches s’embrasèrent aux quatre coins de la vaste salle de marbre.

Un grand zombie s’éleva alors du sol, voûté comme un australopithèque et uniquement vêtu d’un cache-sexe, il avançait lentement vers les deux intrus. Un autre fut invoqué derrière lui, puis un autre.

Ne perdant pas son courage, Mamadou saisit "freinage tardif" et arrosa les opposants. Les morts-vivants tombaient alors que d’autres se créaient. La mitrailleuse eut raison des zombies pendant un moment, mais dans sa folie destructrice, Mamadou avait omis les conseils du blanc. L’effet fut inévitable, la machine à tuer s’emballa et se mit à fumer. Lorsqu’enfin elle cessa de tirer, il saisit son épée et fonça vers les assaillants. Lorsqu’il fut seul au milieu de membres coupés, il réalisa que son ami avait disparu. Un cri de désespoir l’alarma et il vit son compagnon coincé au fond d’un puits se remplissant d’eau. Mamadou devait faire vite, l’eau s’écoulant d’un seul trou avec un débit rapide. Réfléchissant rapidement, il combla le trou d’un coton-tige, sauvant son ami de la noyade. Ce dernier fut extrait de son piège à l’aide d’une corde, puis Malik sortit de son sac un rouleau de bâtons de TNT.

- Je vais lui laisser un souvenir, dit-il d’un air mauvais.

Après avoir allumé la mèche, ils s’enfuirent, tranchant les momies qu’invoquait le sorcier.

Lorsqu’après une explosion qui illumina le ciel, il ne resta du temple qu’un tas de ruines, les deux héros comprirent qu’ils avaient rempli leur mission. Ils rentèrent chez eux en ramenant le plus gros morceau qui restait du sorcier : un testicule.

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