La découverte du siècle

Mamadou M’bala, archéologue renommé dans le monde entier, avait reçu il y a quelques heures un appel de son assistant, du nom de Thomas M’bourré. Celui-ci menait depuis quelques semaines une série de recherches au Mai avec son équipe de scientifiques, lorsqu’il découvrit ce qui semblait être un cadavre d’ancêtre de l’homme, peut-être vieux de plusieurs millions d’années.

Mamadou n’avait pas attendu une seconde : il prit le premier avion pour Tombouctou et fonça en Jeep jusqu’au terrain de fouilles.

Après avoir fait une minutieuse étude du squelette au carbone 14, il s’avéra que l’humanoïde n’était autre qu’un australopithèque vieux de plus de 4 millions d’années. Cette découverte allait bouleverser le progrès scientifique, remettant en cause la théorie de Newton ! En effet, cet homme semblait extrêmement évolué, puisqu’on avait retrouvé parmi les ruines des poteries en argile, un cache-sexe en peau et même des silex taillés. Des résidus de cendres prouvaient que l’australopithèque maîtrisait le feu.

Cette nouvelle se répandit à toute vitesse, et bientôt de nombreux admirateurs de M’bala entouraient constamment les lieux. Une fan particulièrement collante vint même lui rendre visite en privé :

- Monsieur M’bala, je suis journaliste et j’aimerais vous poser quelques questions... Vous avez quelques minutes ?

- Eh bien... Pourquoi pas, mais ne perdons pas de temps.

Après une interview composée de questions on ne peut plus classiques, la femme lui demanda une chose étrange.

- Au passage, j’aimerais savoir pour combien vous seriez prêt à vendre vos trouvailles...

- Eh bien euh... Je n’ai jamais dit que j’étais prêt à vendre le fruit de nos recherches ; sa place est dans un musée.

- Vous êtes sûr que... insista-t-elle en sortant un chéquier.

- Euh non, excusez-moi, je dois vous laisser, je suis au téléphone.

La journaliste n’eut d’autre choix que de partir, mais M’bala se fit dès lors plus prudent : il avait eu vent de la disparition des restes de la célèbre Lucy.

Quelques jours plus tard, l’archéologue et son assistant prirent un tout nouveau Boeing 747 pour New York City, accompagnés de l’australopithèque : une conférence y était organisée.

Mais à quelques minutes de l’atterrissage, plus rien ne se passa comme prévu : une femme et un homme, tous deux cagoulés, prirent en otage l’avion et ses occupants. La femme, armée, indiqua d’un hochement de tête à son partenaire de rendre visite aux pilotes.

- Restez calmes, tout va bien se passer ! cria la femme.

Sa voix fit un déclic dans la tête de Mamadou : elle n’était autre que la journaliste qui lui avait rendu visite. Elle s’approcha alors rapidement de lui, lui intimant de lui donner les restes de l’australopithèque. On entendit alors plusieurs coups de feu dans le cockpit. La femme fonça dans la cabine, alors que l’avion commençait à descendre en piqué. Thomas M’bourré, en profitant, se lança dans un élan d’héroïsme à la suite de la femme et l’assomma d’un coup de coton-tige dans l’oreille.

M’bala avait quelques connaissance en aviation, il put donc sauver le Boeing de justesse, grâce à un freinage tardif.

Le héros et son assistant vécurent heureux et eurent beaucoup ~~d’enf~~ de succès.