J--2381
Foutrio
Accueil
Forum
Présentation
Les membres
Le lycée
Culture Foutrio
Le groupe rock
L'histoire
Musiques
Photos
Discographie
Interviews
Jamendo : Free music
Histoire foutrique #3
Version Nico

Du sang, du sexe et Zarkas

- "Vite, plus vite Arod ! On est à la bourre !"
Le jeune Zarkas filait comme une flèche sur son étalon, esquivant les branches qui lui griffaient le visage. Il avait rendez-vous avec une jeune femme du village qu'il avait branché la veille.
- "Allez, on va pas tout rater si près du but !" Sa monture fit l'exter à un chevreuil qui se traînait comme une larve et Zarkas sortit enfin de la forêt. Il arriva finalement au lieu du rendez-vous. Hélas, personne ne l'attendait. Dépité, sachant qu'il avait raté une fois de plus sa chance de tremper le biscuit, il erra seul avec son cheval sur les plaines silencieuses.

Soudain, une colonne de fumée attira son attention; elle semblait venir d'un village non loin de lui. Il s'élança alors au triple galop vers celui-ci. Alors qu'il avançait, des cris se distinguaient, mélangés au crépitement des flammes.
- "On attaque ce village", pensa-t-il rapidement. Le jeune paysan était inexpérimenté mais n'en était pas moins courageux. Il savait manier les armes, bien qu'il n'eût jamais l'occasion d'utiliser son savoir-faire. Il saisit son épée et déboula dans le village. Celui-ci était en flammes. Une bande de brigands l'avait envahi, brûlant des cabanes, violant les femmes et pillant les richesses. Les hommes du village tentaient de résister, mais inférieurs en nombres et peu armés, ils succombaient les uns après les autres. Zarkas s'engagea dans la bataille; avantagé par la vitesse de son cheval, il trancha plusieurs têtes avant d'être finalement désarçonné. Réprimant la douleur qui assaillait ses membres, il se releva pour faire face à son ennemi. Celui-ci avait l'air brutal mais peu agile. Zarkas le déboussola grâce à un rapide passement de jambes puis il saisit un tire-bouchon, laissé au sol par un ivrogne, et lui porta trois coups dans la gorge. L'homme massif s'écroula lourdement. Zarkas saisit son épée et alla se joindre au groupe des résistants.

Sa présence redonna le moral aux hommes du village qui redoublèrent de combativité et d'efficacité. Lorssqu'ils eurent repoussé les assaillants, l'un des hommes du village que Zarkas avait remarqué comme le meilleur combattant prit la parole.
- "Pas de temps à perdre, ils sont en train de tuer nos enfants ! Il faut s'organiser pour repousser l'ennemi !" Ils formèrent quelques groupes formés de deux guerriers et un archer qui assurait leur protection par derrière, un "quaterback" comme l'avait surnommé Berdus, le jeune chef de guerre. Ce dernier fit équipe avec Zarkas et un jeune archer, l'un des meilleurs. Alors que les autres groupes se dispersaient dans le village, Berdus reprit la parole.
- "Si nous avons le meilleur groupe, c'est parce que nous allons tuer le chef des voleurs. Il est doté d'un pouvoir de réflexion assez creuse mais il manie bien la hache, alors soyez sur vos gardes."

Les trois compagnons se frayèrent un chemin dans les rues jonchées de cadavres d'hommes, de femmes baignant dans une mare de sang. Leur association était très efficace, et ils ôtèrent la vie à un grand nombre d'ennemis avant d'arriver sur la grande place. Le chef était là, un flambeau à la main, entouré de ses hommes.
- "Vous arrivez à temps, j'allais brûler la dernière maison du village. Il nous manquait juste deux-trois poireaux à enfumer ! Allez les gars chopez-les et foutez-moi ça dans la cabane ! On va jouer au sauna !"
L'archer se cacha derrière une grande capote de bois et distribua des traits mortels aux hommes de main du chef. Berdus et Zarkas se battaient bravement, bien qu'inférieurs en nombre. Berdus se fraya un chemin vers le chef et fit voler son épée vers sa tête. Le coup fut détourné d'un coup de hache, dont le deuxième tranchant blessa Berdus au ventre. Celui-ci tomba à genoux, vaincu. Le chef évita une flèche que le quaterback lui adressait et abattit sa hache sur le jeune homme. Zarkas fut pris d'une rage terrible : il fit tourner sa lame autour de lui à très grande vitesse. La technique du "pneu". Une fois que ses ennemis furent tous occis, il se jeta sur le chef. Celui-ci repoussa le paysan d'un coup de bouclier et lança son poignard qui alla frapper l'archer. Celui-ci s'écroula sur le corps d'une femme que Zarkas connaissait bien.
- "Ordure !" hurla-t-il alors qu'il jetait ses dernières forces dans le combat; il n'avait jamais combattu avec tant d'ardeur. Dans un dernier cri de rage en pensant à la meuf qu'il devait sauter, répandue sur le sol, il fit passe son épée dans le torse du brigand.

Les survivants reconstruirent et repeuplèrent leur village et Zarkas se tapa une putain, pour oublier.

Design et programmation par Warman et Taz - © 2006 Foutrio S.A. au capital de 27 € (en fouillant bien)